L’histoire de la Madeleine

La peste emporte en 1585 toute la communauté des religieuses de l’hôpital qu’elle servait.

Une cinquantaine d’années plus tard, en 1641, grâce à un riche mécène, un nouveau monastère s’ouvre rue de Lalande, celui des « Filles repenties de Sainte-Madeleine », les Madelonnettes venue de Paris.
Leur nouvelle chapelle est bénie et inaugurée en 1688. L’activité de ces religieuses est triple :
a) rééduquer des femmes accusées d’infidélité,
b) éduquer des jeunes filles « de bonnes familles »
c) soigner des dames âgées payant pension.

Mais le 29 septembre 1792 la Révolution disperse la communauté ; deux soeurs sont guillotinées, une autre aide par la suite Melle Charlotte de Lamourous à la fondation de la Miséricorde…

La Madeleine, devient chaminadienne lorsque le P. Chaminade en est nommé desservant en novembre 1804 par décret de Mgr D’Aviau. Dans ce lieu de réunion et de célébration spacieux il héberge alors son grand troupeau de congréganistes de l’Immaculée, jeunes et adultes, de toutes catégories.

Nouveau coup d’arrêt : en 1809 doivent cesser les chants et les discours en ce lieu car Napoléon interdit les congrégations en France.

Statue-annonciation-madeleine-bordeauxBientôt cependant, ce sont les religieux, Frères et prêtres, de la Société de Marie, fondée en 1817, qui vont profiter de ces locaux. Pour la formation des candidats à la vie religieuse le P. Chaminade, leur Fondateur, achète plusieurs habitations autour de la chapelle, et la chapelle elle-même, en 1820. Lui- même établit sa demeure à côté de la chapelle – dans la « Maison Chaminade » – jusqu’à sa mort en 1850, à l’exception des années qu’il passe à Agen (1831-1836) et le temps de ses tournées dans les communautés de France et des retraites qu’il prêche en divers lieux. De la Maison Chaminade partent la plupart de ses innombrables lettres.

 

Chapelle-Madeleine-année-50-bordeauxLe P. Chaminade aime le faste liturgique ; pour la maison du Seigneur, rien n’est trop beau ! Pendant la Révolution, il avait sauvé d’une chapelle abandonnée une Annonciation : deux belles statues, de l’Ange Gabriel et de Marie, qu’il a installées à la Madeleine. Il avait également récupéré et placé sur le maître autel la statue de N.D. du Berceau ornant la façade de la chapelle des Soeurs de la Compagnie de Marie-Notre-Dame. Elle fut remplacée par N.D. des Victoires au début du 20e siècle. A cette même époque, le percement du Cours Pasteur mange une partie de la nef et plusieurs des bâtiments marianistes. Une nouvelle façade n’est construite qu’en 1950, pour le centenaire de la mort du P.
Chaminade, et sa statue prend alors place au-dessus de la porte d’entrée.

A la fin des années 1960, la chapelle mue : elle perd son faste baroque et laisse apparaître nues les belles pierres de ses murs et de sa voûte.

En l’an 2000, année de la béatification du P. Chaminade, un immense Calvaire prend place sur le mur du chœur, tandis que l’ancienne chapelle des Madelonnettes cloîtrées devient la « chapelle Chaminade ».

Autel-chapelle-madeleineUn bel autel en cuivre renferme un reliquaire, contenant le crâne du Bienheureux. C’est là aussi que les pénitents se préparent au sacrement de pénitence. En effet, la Madeleine est connue dans la ville et la région comme chapelle de confessions. L’Eucharistie y est également célébrée matin et soir, et la communauté y chante l’Office divin. Comme au temps du P. Chaminade, les locaux de la Madeleine servent aux réunions de divers groupes : Fraternités marianistes, Légion de Marie, Pèlerins de l’Immaculée… ou à accueillir des groupes de visiteurs, de France ou d’autres pays. Un orgue de qualité permet d’organiser des concerts dans la chapelle.

Dans un quartier bruyant, la Madeleine est un agréable lieu de recueillement. Si ce n’est pas sur sa tombe, au cimetière de la Chartreuse, c’est ici que les amis et disciples du Bienheureux Chaminade viennent vénérer « le saint de Bordeaux » et le prier.

Robert.W.



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